Black Dolls, associated events at Centre Pompidou, MK2 Bastille, La colonie, Columbia Global Centers Paris

Centre Pompidou, film series – collaboration with Jonathan Pouthier, Film Department.
https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/c5nKy9X/raEKqjy

En écho à l’exposition « Black Dolls, la collection Deborah Neff », le service de collection des films du Centre Pompidou s’associe à la commissaire Nora Philippe et organise un cycle de trois séances de cinéma au cours desquelles seront discutés les enjeux de représentation des Africains-Américains et notamment des féminités noires américaines, à travers une sélection d’œuvres historiques et contemporaines. Cette programmation a pour point de départ l’objet et la figure de la poupée, comme support de la construction de soi, intime comme politique.

  • mercredi 7 mars à 20h
 : Séance présentée par Daniel Soutif (philosophe, écrivain, critique d’art et commissaire d’exposition)
Betye Saar, Colored Spade, 1971, 16mm (sur fichier num.), coul., son, 1.19min. 
Frank Peregini, The Scar of Shame, 1926, 35mm, nb., son, 76min
  •  mercredi 14 mars à 20h
 : Séance présentée par Sarah Fila-Bakabadio (maître de conférences en civilisation américaine, Université de Cergy Pontoise)
Julie Dash, Daughters of the Dust, 1991, 35mm (DCP), coul., son, 112min. (vo.)
  • mercredi 21 mars à 20h : 
Séance présentée par Anne Lafont (historienne de l’art)
Akosua Adoma Owusu, Me Broni Ba (my white baby), 2009, 16mm (sur fichier num.), nb., son, 22min.
Kara Walker, Fall from Grace, Miss Pipi’s Blue Tale, 2011, nb./ coul., son, 17min.
Howardena Pindell, Free, white and 21, 1980, vidéo, coul., son, 15.35min.
Ja Tovia Gary, An Ecstatic experience, 2015, vidéo HD, coul., son, 6min.
Tracey Moffatt, Lip, 1999, video, coul./nb., son, 10min.

Screening of Mariannes noires and Q&A with director Mame-Fatour Niang and Maboula Soumahoro, 19 mai 2018, MK2 Bastille

Site du film: https://www.mariannesnoires.com/

« Mariannes Noires : Mosaïques Afropèennes » de Mame-Fatou Niang et Kaytie Nielsen (2016, 83 min)
avec Alice Diop, Isabelle Boni-Claverie, Aline Tacite, Bintou Dembélé…

Suite à la projection, discussion avec la réalisatrice Mame-Fatou Niang et Maboula Soumahoro (maîtresse de conférences à l’université François-Rabelais à Tours. Elle est spécialiste en études états-uniennes, afro-américaines et de la diaspora noire/africaine.)

« Mariannes Noires » suit sept françaises d’origine africaine et caribéenne. Elles sont artistes, entrepreneures ou intellectuelles, et nous parlent de leur quotidien et de leurs aspirations. « Mariannes Noires », ce sont sept récits qui s’enlacent et se font écho afin de lever le voile sur une histoire, celle d’une France multiculturelle qui n’est plus à imaginer, une France qui doute et s’épanouit dans la vie de jeunes femmes aux parcours à la fois atypiques et ordinaires. En évoquant des thèmes aussi divers que la famille, l’école, la beauté, le cheveu, l’entreprenariat, la place des minorités dans les arts, la littérature ou le monde académique, ce documentaire lève un coin du voile sur la vie d’Afro-Françaises et montre la réalité d’identités indubitablement métisses.

Avec le soutien de Columbia Global Centers, Paris.

Les représentations de l’enfance noire dans la littérature jeunesse, 23 mai 2018, La Colonie (barré)

En écho avec l’exposition de la Maison Rouge “Black Dolls, la Collection de Deborah Neff », la Colonie invite à une soirée de rencontres et de discussions autour de la question des représentations de l’enfance en France encore aujourd’hui, dominées par des représentations blanches.

Les représentations de l’enfance en France sont encore réduites à un imaginaire blanc et dominées par des représentations blanches. Outre les standards de beauté mettant en valeur des beautés blanches dans l’industrie de la mode, dans le cinéma et la culture en générale, et reléguant les acteurs non blancs à des rôles trop souvent stéréotypés, ce sont aussi les imaginaires des enfants qui sont forgés à travers leurs jeux : poupons, poupées, contes et dessins animés ne reflètent pas l’étendue et la multiplicité des histoires qui font notre société.

Les albums pour enfants, contes, illustrations ne prennent pour héros des enfants non-blancs qu’à la marge. Pour y remédier, auteur.e.s, maisons d’édition, librairies, fabricant.e.s de poupée et jeux pour enfants multiplient les initiatives afin d’offrir à tous les enfants, des jouets et histoires à leur image. Certains choisissent de valoriser la beauté des enfants noir.e.s comme Laura Nsafou, quand d’autres mettent en avant les cultures afro-caribéennes comme le projet du magazine Negus Junior. La maison d’édition Roots Edition “se donne pour mission d’éditer des auteurs qui valorisent l’estime de soi, le respect de soi et de l’autre, la fierté, la culture et l’Histoire des peuples noirs”, l’espace culturel Outremer Nous Vous Iles veut partager et faire connaître les cultures ultramarines à la population de la ville et aux Franciliens à Choisy le Roi.

Chacune et chacun d’entre eux initient à son échelle et dans un domaine précis, la revalorisation d’un imaginaire souvent tronqué et excluant. Alors que la collection “Deborah Neff” à la Maison Rouge, propose de retracer l’histoire des poupées noires aux Etats-Unis, la Colonie à souhaiter s’intéresser à l’ici et au maintenant : les participants de cette table ronde s’interrogent donc sur le devenir des supports de l’enfance en France.

Avec Laura Nsafou (Mrs Roots, blogueuse et auteure de Comme un million de papillons noires) qui modéra la discussion, Cristel Claman (Editrice chez Roots Edition), Reine Dibussi (illustratrice, bédéiste), Aude Saint-Louis-Augustin (blogueuse), Lory Mc Gyver (Espace culturel Outremer Nous Vous Iles), Carole Bénéba (blogueuse, Les Etoiles Noires, auteure d’un livre d’enfant à colorier), Malik El Hadji (Fondateur de la plateforme Bébébenes.com), L’équipe de Negus Junior.